Gathas n°12

mars 25 2019

« Nous verrons qui va supporter l’épreuve jusqu’au bout, la persévérance de mon ennemi ou bien ma patience. »
Pir Zia
: Lors d’une confrontation de diverses formes de volonté, il y a toujours la tentation de fuir la rencontre sinon  de céder à la pression et de faire des concessions, que l’on sera bientôt amené à regretter. Se montrer résolu tient soit de l’égoïsme, soit de la conviction.

Une détermination égocentrée est liée au désir d’être perçu comme ayant toujours raison, ou au moins comme étant celui ou celle qui impose la défaite à ses adversaires. Pour notre petit ego, la nature d’un désaccord est sans importance ; ce qui importe, c’est d’avoir le dernier mot.

D’un autre côté, la fermeté de la conviction est une question de principes. Notre désir de l’emporter est motivé par la justesse de la cause que nous servons. Même si on est condamné à échouer, on se considère obligé de faire tous les efforts possibles.

Dans la vie, un combat d’importance mineure est mené contre des adversaires extérieurs. Un combat d’ordre majeur se livre contre l’ennemi intérieur : le petit ego, pivot de tout égocentrisme, de la vanité et de l’ignorance. Le prophète Mohammed a dit : « Votre pire ennemi est votre ego, qui se trouve au creux de vos flancs ».

Travailler à l’alchimie du petit ego, de sorte que les étroites limites de celui-ci se dissolvent, est un travail de patience. Le succès nécessite de garder le cap et de s’abstenir même du plus petit compromis qui obscurcit la lumière de l’âme.

Quand une aide nous parvient, elle vient de la Lumière des Lumières. C’est pourquoi Dh’un-Nun a dit : « C’est l’aide de Dieu Le Très-Haut que la patience recherche. »