Gathas n°14

mai 17 2019

« Mes erreurs ne me bercent pas quand je m’endors mais elles ouvrent mes yeux sur une vision plus profonde de la vie. »
Commentaire Pir Zia: Le fait de commettre des péchés est humain. Devenir un être humain accompli ne signifie pas devenir infaillible. Cela veut plutôt dire que l’on puise la sagesse au travers de toutes nos expériences, y compris l’expérience qui consiste à pécher.
Notre moi peut adopter trois positionnements principaux : celui du moi impérieux, celui lié à l’autocritique et celui du moi tranquille. Chacun d’eux apporte une réponse différente aux fautes commises.
Le moi impérieux est rapide à pointer du doigt les péchés des autres mais refuse de reconnaître les siens. Il est prêt à toutes les extrémités pour cacher ou justifier ses faux-pas et ses offenses. En ce qui concerne les affaires de conscience, le moi impérieux est profondément endormi.
D’un autre côté, le moi autocritique a une conscience aigüe de ses fautes. En fait, il est souvent submergé par leur nombre important. On pourrait dire que le moi autocritique est à demi-éveillé,  ayant péniblement conscience de ses erreurs, mais pas encore capable de trouver comment les dépasser.
Quand on s’amende, qu’on apprend de ses expériences, qu’on amorce un virage de vie et qu’on fait confiance à la Miséricorde Divine, le moi tranquille apparaît. Ce dernier est totalement éveillé et chemine avec confiance et foi en l’Etre Unique.
Quand une personne a réellement appris à travers ses fautes, elle ne les réitérera pas. Bien sûr, il se peut cependant que la personne commette de nouvelles fautes, mais différemment _ ce seront des fautes plus subtiles. La personne en question tirera des leçons de celles-ci aussi. De cette façon, la vision de la vie est de plus en plus profonde.